Préface

  

Sous le pseudonyme Georges Marsembre, j'ai publié, en 2015, une première version de ce livre, pour faire suite à Djemmaa et reprendre l'amorce d'une saga imaginée trente ans plus tôt.

 Les raisons qui m'ont poussé à réaliser cette seconde édition de Opéra Lacydon sont de même nature que celles exposées dans la préface de Djemmaa, mais dans un ordre des priorités inversé.

 D'abord, publier sous mon patronyme et m'affranchir de tout lien stérile avec des éditeurs en procédant à un nouveau « dépôt légal ».

 Puis, conséquence directe de cette décision, perfectionner mon ouvrage : j’ai donc changé des noms, modifié des dates, procédé à des corrections de style, de syntaxe, de vocabulaire, d'orthographe...

 Enfin, dédicacer cette fiction aux personnes historiques dont j’ai emprunté les noms à des fins de création romanesque :

 

  • À Zelinda et Plautilla Sbriscia, dont j'ai découvert l'existence par hasard, en lisant le Moniteur Algérien, à l'époque où je me documentais sur les combats de Sidi Brahim. D'après ce journal, elles étaient de passage à Alger avec une compagnia di canto durant l'été de 1847. En transposant à l'été 1849 les faits relatés dans ces articles de presse, j'ai fait passer de l'histoire au roman les femmes et les hommes qui s'y trouvaient mentionnés. Plautilla, avait une voix de soprano pleine de grâce... Je n'ai rien trouvé de plus en ce qui la concerne. Quant à Zelinda, contralto déjà réputée, elle avait auparavant « paru avec succès sur des scènes d'un ordre plus élevé que celle d'Alger ». Pour ce que j'en sais, le point d'orgue historique de sa carrière se situe au soir du 17 février 1859 à Rome : elle incarnait le rôle de la sorcière Ulrica, lors de la création de Un Ballo in maschera, l'opéra de Giuseppe Verdi dont le succès servit de prétexte à un soulèvement populaire qui devait aboutir, deux ans plus tard, à la proclamation du royaume d'Italie.

 Bien entendu j'ignore tout du caractère et de la vie sentimentale de ces deux cantatrices, elles n'ont probablement jamais habité à Marseille et n'avaient aucun lien de parenté avec mes ancêtres maternels de La Fare dont Sylvie Cheylan fait partie.

 

  • Au docteur Auguste Nélaton, futur chirurgien ordinaire de Napoléon III, au père Carmagnolle, curé de La Fare, aux artistes lyriques professionnels et amateurs justement nommés.

 Si le père Carmagnolle disait bel et bien la messe en l'église de La Fare en 1849, il n'est pas du tout assuré que le docteur Nélaton ait exercé son art à Marseille la même année.